En plus de participer à la réduction de la malnutrition et du chômage, l’horticulture sénégalaise joue un rôle important, en procurant des revenus substantiels aux exploitants agricoles. Cependant, pour que les horticulteurs puissent tirer le meilleur profit de leurs activités, il est nécessaire, pour eux, de bien maîtriser le marché de leurs produits. C’est ainsi que l’approche SHEP consiste à orienter les petits horticulteurs vers le marché. L’objectif de notre étude est d’évaluer les changements apportés par ce projet sur les pratiques culturales des producteurs horticoles, leurs circuits de commercialisation, les résultats économiques qui en découlent et leur capacité d’organisation socioprofessionnelle. En plus de la recherche documentaire, une enquête quantitative et qualitative a été menée dans trois villages de la commune de Diender. Le nombre total de producteurs enquêtés est de quarante et un dont quinze à Thieudem et à Ndiéguène et onze à Beer. Les résultats ont montré que les achats groupés d’intrants et la commercialisation groupée ont entrainé une baisse du coût de production total et augmenté le revenu des horticulteurs. De plus, grâce au projet SHEP, ces derniers peuvent faire des prêts auprès des banques pour l’achat de matériel de production. Nous avons aussi noté que, grâce à l’orientation des conseillers agricoles, les producteurs maîtrisent davantage leurs circuits de commercialisation, commencent à diversifier leurs productions et produisent toute l’année.
